EPT Barcelone

Récit de mon épopée à l'EPT de Barcelone :

Deux objectifs pour ce week-end :

1- prendre un max de photos avec les pros, rencontrer les personnes du milieu

2- jouer ce NL500, wait and see

Day 1

J'arrive par le premier avion chez Gwen, un petit déj en terrasse et une sieste plus tard, je me rends au casino vers 17h. J'y retrouve Davidos du Var Poker Club (que je parraine), son frère et son cousin. On ne se connait pas mais on trouve immédiatement un sujet de discussion ("comment çà, il reraise UTG+1 avec 10-6 offsuit ?"). On se balade dans le casino, le plateau télé, la salle presse, les tables de cash game. Au début tentés de se faire une partie, ils ont vite déchanté en me racontant un coup exceptionnel à la table de cash de 50-100 (cave à 5000 euros, recave non plafonnée). Un mec relance à 700, payé par un russe. Le flop donne A-10-x dont un carreau. Le premier relanceur envoie 1500, callé par le russe, turn un deuxième carreau, 4000, callé. River un carreau. Boite du premier callée par le russe. 70.000 euros dans le pot. Le premier montre A-10 pour deux paires, le russe montre 8-2 de carreau pour une petite flush. Glurps ..... Les joueurs ont tous des caves de 10-20k€ minimum. Ca calme. Les autres tables sont à 500 mais ca joue très large également. 8 heures d'attente pour jouer à la 5000. Sans nous. Je rencontre Harper du Lyon holdem que parraine également et qui fait le coverage de l'EPT pour club poker avec riverben d'Unibet / Lyon Hold'em.

J'en profite pour commencer mon safari photo en tentant de shooter tous les pros que je rencontre.

Les Frenchies :

     Arnaud Mattern, vainqueur de l'EPT de Prague

    David Kitai aka "Davidi", qui finira 3e de l'EPT, 1 bracelet aux WSOP, 2000$ Pot Limit Holdem

 

   Fabrice Soulier made in poker 

Rémy Biechel

Nicolas Lévi, 3 ITM aux WSOP, avec Davidos du Var Poker Club

Anthony Lellouche, 6e de l'EPT leaderboard, avec Davidos

Les non frenchies :

    DevilFish (UK) qui m'a glissé la carte de sa pokerroom

Noah Boeken (NL), 10e de l'EPT leaderboard

Jason Mercier (US), vainqueur à San Rémo, 6e à Barcelone

Luca Pagano (IT), player of the year (pokerstars), 2e de l'EPT leaderboard

Trond Erik Eidsvig (NO), 4e à l'EPT de Dublin (s'est fait craquer sa paire d'As à la table de 5000€ par 8 mecs qui ont callé sa relance de 10BB préflop et son pot size bet au flop ..... il a joué une main et s'est cassé)

Isabelle Mercier (CA), 7e à l'EPT de Deauville

Gwen nous rejoint sur les 21h, on attend d'autres joueur du Var Poker Club, on se fait un restau tapas vers minuit et trop fatigués pour sortir, on rejoint le casino. L'envie m'a pris de faire un petit cash mais j'ai finalement renoncé vers les 3h du mat car bien fatigué, il faut l'avouer, malgré des fourmis dans les doigts. Un bar sur le chemin du retour et je me couche à une heure raisonnable finalement pour un samedi soir à Barcelone : 3h

Day 2

J'arrive vers les 15h30 et retrouve tout le monde sur place. Le tournoi NL500 commence à 16h30. On est tous excités comme des pupuces. J'ai tiré le siège 2 de la table 13. Hum ... 267 joueurs au départ, 27 payés, le premiers prend 40.000 euros, le 27e prend 3200 euros. Les stacks de départ sont à 4000, les niveaux de 30 min et les premières blindes sont à 20-40. Je décide d'observer les premiers rounds et de m'adapter au niveau de la table. On est 7 à table car 3 manquants. Les premières mains annoncent la couleur : ca joue très large et très aggressif. Tous les coups préflops sont relancés, les premiers pots sont à 1000 chips déjà. J'opte donc pour un style tight agressif préflop, agressif post flop.

Je tente une première sortie avec KJo que je 4 bet préflop et je ramasse les blindes.

Quelques mains plus tard, je raise 5BB à 200 en BB avec AhKh sur 2 limpers, callé une fois. Le flop donne 2 coeurs. En premier de parole, j'envoie 250 dans un pot de 520, callé (je sais, il y a plus aggressif, mais je voulais être suivi). Turn, un coeur qui me donne flush max. Petite mimique qui donne l'impression que le coeur me dérange. Check Check. La river donne un as et aucune doublette sur le board. Il y a 1000 dans le pot. J'opte pour un value bet de 500. Il réfléchit 30 secondes et finit par payer. Je montre mes cartes, il mucke les siennes et j'empoche un pot de 2000 et une image de joueur solide, bon pour la suite.

2 mains après, le cut-off relance à 200, je call au bouton avec A-10o (décidé de ne pas m'embarquer avec cette main), la BB squeeze à 1000. C'est un anglais qui bouffait son melon à table et qui devait en foutre partout sur les cartes. Le cut-off réfléchit longtemps et folde (il avait QJ et j'étais derrière) et je fais de même. La BB aurait pu squeezé avec beacoup mieux que A10.

Quelques mains après, les blindes sont à 30-60. Je raise à 250 avec KK (décidément, du beau jeu en ce début de partie), callé par le bouton (une vraie calling station) et la BB (un LAG). Flop : 6-8-4 dont deux piques. La BB check et j'envoie 400, payés deux fois. En fait, juste après mon raise initial préflop, le cutoff m'a parlé et en lui répondant, je ne me suis pas aperçu que l'on était 3 dans le coup. Je pensais que seule la BB avait callé. Sans quoi, j'aurais envoyé 700 pour les faire lacher. Turn : 5. La quinte se concrétise et je sens les deux autres à tirage. Check check check. River : 7 qui donne quinte à tout le monde check check check.

La BB montre J4 à pique (il suit une relance préflop en BB avec J4 .... un LAG donc) et le bouton montre A10 (il a suivi la relance de 400 à oilpé ...). Bref, on partage (la calling station pensait qu'il avait gagné, parce qu'il avait un as et malgré ma paire de K, bref).

Les niveaux ont augmenté à 50-100. Mon stack est à 5300. Tout le monde folde jusqu'à moi au cut-off et je bet 500 avec AKo. Suivi par la BB (la calling station). Le flop donne A-8-6 rainbow. BB checke, je bet 1000 dans un pot de 1000. Il instaraise à 2500. Okay. Il me couvre (il a bien chatté sur deux coups précédents), il me reste 3800 et le pot fait 4550. C'est donc push or fold pour moi. Peut-être est-il venu avec un As et ne sait pas ou se situer. Une paire qui trouve son brelan ? Une double paire ? Je ne pense pas. Je ne me vois pas m'écraser sur ce coup, surtout face à celui que je considère comme étant le plus mauvais joueur de la table et qui pense avoir le jeu max avec un as en main. Donc je boite et là il grimace, en disant " mierda " et call ma boite. Il montre un J. C'est bien, montre ta deuxième carte coco. Un as. Me voilà donc pas mal avec AK vs AJ et deux cartes à sortir. Mon voisin de gauche (le propriétaire du casino d'Hammamet en Tunisie qui n'arrêtait pas de se foutre de sa gueule) me dit "tu vas le défoncer". C'est ce que je me suis dit aussi avec un joli 87%/13% mais bon, on ne sait jamais, le tournoi étant organisé par pokerstars, lol. La turn : un J ..... Ciao bambino. Il me dit "sorry, sorry". Ca m'a énervé encore plus. Pourquoi tu m'as payé si t'es sorry de gagner ? Bref, je sors de ce tournoi trop prématurément à mon goût. Il parait que la manière importe plus que le résultat, sur le coup, j'ai pas trop pensé à çà.

Les autres frenchies du groupe on connu des horreurs du même style. Les niveau des joueurs est très hétérogène. Ca va du très très bon avec Rémy Biechel ou un norvégien 40e au classement EPT qui marchait sur la table d'Harper au très mauvais. Par exemple, à la nouvelle table d'Harper, Marion (une copine de Rémy Biechel) a monté un stack de 10000, c'est une joueuse apparemment très solide. Elle est embarquée dans un coup qu'elle a attaqué depuis le début. Le board donne 2-4-6-8 dont 3 piques. Le vilain envoie genre 1500, elle le reraise all-in avec 5000. Il instacall la boite. Elle montre paire de 9 dont le 9 de pique qui pourrait lui donner flush à la river et l'autre montre 4-3 de trèfle pour une paire min. Toute la table et les spectateurs sont sur le cul de voir la main du mec. "Bloody fish" lance un anglais dans un ton peu polissé. La river donne un 3 qui lui fait deux paires. Ciao ciao ! Les réactions du mec ont laissé pensé qu'il ne savait pas jouer. Le journaliste de pokernews m'a informé que certains joueurs du 2000€ ne savaient pas jouer non plus (string bet par çi, mauvaises relances par là, en passant par les "I call your 500 and I raise at 500"). On a discuté ensemble car il avait remarqué que 5 / 6 joueurs portaient des tee shirts " Poker is War ". Il m'a informé que le petit joueur à côté qui avait une montagne de jetons s'appelait Steven Chidwick, un Anglais. Connais pas. C'était le joueur à ma table qui mangait du melon avec ses doigts. "C'est un joueur online qui grimpe, son pseudo est stevie444." Ca je connais de réputation, amis des steps 5 & 6 des WSOP de pokerstars, bonsoir.

Voilà un tournoi assez haut en couleur. Rémy Biechel finira dans les places payées (99 vs KQ qui trouve son K). Je l'ai suivi sur la fin.

Riverben a assuré la coverage du 500 sur son nouveau site www.pokerplus.fr : http://www.pokerplus.fr/index.php?option=com_fireboard&Itemid=56&func=view&id=110&catid=37

Peu avant, j'ai suivi la finale télévisée de l'EPT avec le clan Winamax, pour supporter David Kitai "Davidi" qui finira 3e et empoche un beau pactole. AQs vs 4-4 de Sebastian Ruthenberg, un joueur allemand très méritant.

Voilà donc un week-end riche en émotions et découvertes du milieu du Poker, fructueux en photos et qui donne vraiment envie de se rejouer ce type d'événements. Qui sait, peut-être l'année prochaine ?